Entre coup d’Etat réactionnaire, sanglant et pro-impérialiste, et résistances populaires
L’élection d’Evo Morales au poste de président de la Bolivie, porté au pouvoir en 2006 par les luttes populaires, avait ouvert un énorme espoir, un espoir de rupture avec l’oppression d’un régime néolibéral, inféodé à l’impérialisme, et qui avait conservé globalement sa nature raciste, héritée de l’époque coloniale.
Le processus de changement, impulsé par Evo Morales, son parti, le Mouvement pour le socialisme (MAS), et les mouvements populaires, ont effectivement permis un progrès inouï : nationalisation des hydrocarbures, qui ont pu enfin bénéficier au peuple et pas seulement à une petite oligarchie, émancipation des peuples autochtones et des travailleurs, recul de la pauvreté, développement des services publics et des droits sociaux, politique internationale de coopération, en rupture avec la soumission à l’impérialisme…bref, premiers pas en direction d’une société nouvelle, même si, bien sûr, tout ne fut ni sans contradictions ni sans difficultés.
Mais ces changements n’étaient pas acceptables pour l’impérialisme étasunien comme pour l’oligarchie bolivienne qui avait perdu son pouvoir. Le 10 novembre de cette année, le président légitime Evo Morales fut renversé, après des élections qu’il venait pourtant de remporter, par un coup d’Etat violent et raciste – usant de méthodes dignes des chemises brunes contre les élus du MAS et les autochtones – orchestré par une opposition d’extrême-droite et des hauts gradés factieux et achetés par l’Empire.
Le président légitime dut demander l’asile au Mexique, pendant que l’opposition de droite s’emparait du pouvoir, instaurant un gouvernement de fait parfaitement illégal, dirigé par une « présidente ad intérim », issue d’un parti n’ayant obtenu que 4% des voix. Depuis, la situation devient pire chaque jour. La fiction mensongère d’un gouvernement de transition chargé seulement de préparer des nouvelles élections transparentes et démocratiques est totalement démentie par les faits. Des nouvelles élections ne sont pas pour demain. Pendant ce temps, le gouvernement putschiste agit comme un gouvernement de fait : changement de politique internationale, persécutions violentes contre le MAS, les peuples autochtones, quiconque ose résister à son usurpation, ainsi que contre les journalistes qui se permettent de simplement faire leur travail, plutôt que de répercuter la propagande gouvernementale.
Quant au peuple bolivien, il résiste et mène une lutte courageuse contre le gouvernement illégitime, malgré les tirs à balles réelles des traîtres de l’armée et de la police, ralliés aux putchistes.
Comment en est-on arrivés là ?
Que ce passe-t-il aujourd’hui réellement en Bolivie ?
Et que peut-on attendre pour demain ?
Le Parti du Travail est plus que jamais fidèle à son devoir de solidarité internationaliste envers le peuple bolivien, nos camarades du MAS et de tous les mouvements populaires qui résistent au coup d’Etat fasciste, au président légitime Evo Morales.
Comme en 1973, après le coup d’Etat de sinistre mémoire du général Pinochet (auquel les événements en cours ne ressemblent que trop), la solidarité est un devoir.
Pour informer la population de ce qu’il se passe vraiment en Bolivie, pour contribuer au mouvement de solidarité internationale avec le peuple bolivien, nous organisons un débat public :
Le mercredi 11 décembre, à 19h00
A la salle du Cercle du Mail
25 Rue du Vieux-Billard, 1205 Genève
Débat public, avec :
• Silvia Mariño, collectif Bolivia.Plurinacional.ch
• Guillermo Montaño, collectif Bolivia.Plurinacional.ch
• Victor-Hugo Gutierrez, Por Bolivia me MuEVO
• Alexander Eniline, président du Parti du Travail
Boissons et petite restauration à prix populaires
Evénement public, entrée libre, venez nombreux !