Halte aux arnaques et aux pillages de la finance néolibérale – l’UBS et le secteur financier sous contrôle démocratique !

Rassemblement vendredi 24 mars, 17h, place Bel-Air / Pont de l’île

209 milliards de francs sous formes de prêts et garanties de la Confédération et de sa Banque nationale. L’argent public mis à disposition de l’UBS pour le rachat du Crédit suisse équivaut à près d’un tiers du PIB annuel de la Suisse. 

Il est proprement scandaleux qu’un soutien aussi colossal soit octroyé par l’Etat, alors que ce même État refuse, au nom de la sacro-sainte liberté économique, d’imposer tout contrôle effectif et toute orientation des activités du secteur financier afin de correspondre aux intérêts de toute la population – notamment pour décourager le financement des énergies fossiles ou encore pour garantir des retraites dignes non dépendantes de la spéculation des marchés financiers. Face à cette urgence, on nous oppose « l’indépendance » de la BNS, mais aujourd’hui le Conseil Fédéral passe en force : 200 milliards de la BNS et 9 milliards aux frais du contribuable pour garantir les bénéfices des actionnaires de l’UBS! Par contre, on ignore superbement les 450 millions de francs déjà perdus par les fonds de pension actionnaires du Crédit Suisse! 

Cette crise fait apparaître la fonction réelle du Conseil Fédéral – Conseil d’administration de la bourgeoisie, comme disait Marx : pour garantir les intérêts de la place financière il impose ses solutions à la BNS, au parlement, à la FINMA (l’autorité censée contrôler le marché financier), à la COMCO (Commission sur la concurrence), et même aux actionnaires de l’UBS ! Mais pour le climat ou le social, il se dit impuissant et désargenté.

L’UBS, après avoir déjà été « sauvée »par la Confédération  une première fois en 2008 avec 60 milliards de francs de la BNS, doit pouvoir bénéficier une nouvelle fois d’un soutien inconditionnel à sa poursuite de profits pour les détenteurs de capital. L’objectif de l’Unique Banque Suisse de taille mondiale doit rester la maximisation à tout prix des profits du capital : au prix de l’exploitation éhontée du travail humain, délocalisé, précarisé et dépossédé de tout droit social et au prix de l’exploitation sans limite de l’environnement et des ressources naturelles de la planète Terre, polluée, dévastée, privée de toute forme de vie jusqu’à la rendre inhabitable.

Est-ce pour ça que la population Suisse doit débourser 209 milliards de francs ?

Nous, … nous disons NON !

Et nous exigeons de

1.     Placer l’UBS sous le contrôle démocratique des pouvoirs publics

2.     Réorienter les investissements de l’UBS, ainsi que de la BNS, par des délibérations démocratiques de la population pour enfin tenir compte des besoins et de l’urgence écologique et sociale actuelle, 

3.     Interdiction à l’UBS de licencier ses employé-es avant la mise sur pied d’un plan de reconversion, à financer par la suppression des boni aux dirigeants de l’UBS.

Organisation / soutiens : Coalition Ensemble à Gauche – SolidaritéS, DAL, Parti du Travail, Collectif BreakFree, Unia Genève, les Vert-e-s, …(liste non encore définitive)