C’est avec indignation que le Parti du Travail a appris la décision prise par l’OCAS de verser dorénavant les rentes AVS et AI au sixième jour ouvrable du mois (avant un rétropédalage partiel au quatrième jour ouvrable), alors que celles-ci le sont au premier jour ouvrable actuellement. Il s’agit tout simplement d’un cas flagrant et grave d’une violence sociale inouïe contre des personnes souvent très précaires, qui doivent compter chaque franc, qui n’ont pratiquement pas de liquidités à la fin du mois, et qui doivent pourtant – sous peine de poursuites – effectuer des paiements lourds et incontournables au tout début du mois au plus tard.
La façon de procéder est au moins aussi scandaleuse que le fond dans cette affaire. Les bénéficiaires ont été informés de cette décision par simple circulaire administrative, avec pour seule explication…que légalement l’OCAS pourrait effectuer le versement encore plus tard. C’est une marque de mépris inacceptable, une façon profondément indigne de traiter les bénéficiaires, qui ont le droit de toucher les prestations qui leur sont versées.
Le soi-disant rétropédalage est aussi ridicule qu’insuffisant. L’excuse d’un changement de système informatique qui ne permettrait plus de verser les rentes au premier jour ouvrable est inepte. Quelle serait cette prétendue « modernisation » qui rendrait subitement incapable l’OCAS d’assurer une prestation qu’il a toujours pu assurer jusque-là ?
Ce d’autant qu’il s’agit d’une décision arbitraire, prise sans aucune consultation ni explication, au point que même le conseiller d’État de tutelle, M. Thierry Apothéloz, a été « surpris et fâché » de cette décision, face à laquelle il a été mis devant le fait accompli.
C’est l’OCAS qui est a le devoir d’être au service des bénéficiaires de ses prestations, et c’est à ce service de faire les efforts qui s’imposent pour que les rentes soient payées, comme auparavant (ce qui ne devrait tout de même pas être trop difficile, vu que cela a été possible jusque-là !), le premier jour ouvrable du mois ; et non pas à des personnes précaires de se retrouver confronter à des problèmes inextricables simplement pour faciliter la vie à des technocrates aussi visiblement incompétents que dénués de respect et de sensibilité sociale.
Nous rappelons tout de même que toute richesse vient du travail des travailleuses et des travailleurs. Les rentes AVS sont un droit, gagné par des années de travail et de cotisation. De même que les rentes AI, issues des cotisations prélevées sur le travail et d’une volonté de solidarité indispensable. Ce n’est pas un cadeau soumis à la discrétion de quelque technocrate. Ces rentes doivent être payées le premier jour ouvrable du mois ! Aucune solution « intermédiaire » ! Aucune excuse !
Pour le Parti du Travail
Alexander Eniline
Président